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Témoignage

C'est parti pour 50 km ...

Dimanche matin réveil au petit matin le thermomètre indiqué 4 degrés. Arrivé sur le site de la chapelle Cocteau la température monte, les voitures dans l'herbe, l'odeur du café, les poignées de main rapide. Je retrouve Cyril Martel le modeste et grand favoris, quelques hommes bien affûtés inconnus que je vais vite découvrir.

Yves Brenier lance avec son style tonitruant l'affaire et c'est parti. Je suis parti peu couvert et avec trois litres d'eau dans mon sac en prévision d'une journée annoncée chaude. Mais là pour l'instant je suis gelé et clairement trop lourd dès la première montée. Pas d'affolement, je laisse partir ce beau monde, j'ai besoin de me réchauffer et de trouver un rythme tenable sur 50 km. L'Esterel est baignée de rosée et des premières lumières, mes baskets sont trempées et mes pieds encore glacé et imprécis, le tempo est soutenu je suis encore dans le top dix et les écarts sont modérés. Vers le dixième kilomètres en redescendant en direction du barrage le balisage disparait et tout est remis à plat les premiers font marche arrière on se retrouve tous, on reprend le chemin remonté et on trace à vue. Par chance on recoupe le parcours sur un pointage et les bénévoles ne comprennent pas d'où on vient. Il commence à faire chaud et les descentes sur des singles à peine encore ouvert sont redoutables, déjantées, imprévisibles et il faut bien le dire réjouissantes. On coupe les lacets pour rejoindre le barrage sur une ligne directe et audacieuse, sauts, passages sur cordes, je commence à m'enivrer et à descendre mon nouveau Mix de camelback trop sucré (une erreur de débutant les tests en course). Un bidon d'eau citronné me permet de couper l'écÅ“urement qui monte déjà. On est un petit groupe de trois, les places tournent encore mais le ton se durcit dans les relances et les descentes dangereuses. 

On est parti sur une superbe traversée sur le fil d'une dalle en pierre qui surplombe le barrage. Encore une belle traversée très originale et engagée comme il y en aura plusieurs sur ce parcours de fin collectionneur. Après les odeurs de thym, la fraîcheur parfumée et protectrice des sous-bois printaniers, le bleu des lavandes papillons, les genêts or qui écorchent c'est maintenant La chaleur qui monte et le soleil qui va s'imposer. Les descentes brutales et les relancent incessantes ont rendu mes mollets durs et on n'est pas encore à mi-parcours. Notre groupe s'étire puis éclate en remontant sur le mont Vinaigre, coup de mou pour Nicolas Marty et belle forme pour Christophe Jaguelin. Le balisage est parfois peu clair aux intersections et je commence à hésiter, voir remonter le parcours mais je me calme et suit mon instinct. Je croise ce bon Rodolphe qui me somme de me réveiller avec un ton à effectivement réveiller un régiment! J'ai neuf minutes de retard sur mon successeur, retard sur quoi finalement ? De toutes les façons les crampes s'annoncent, je me force à boire cette boisson immonde et tiède que j'ai choisi. On est au 25 km et ce sera dur. Le parcours se dégage et la lumière éclate partout, le sel descend et me ronge déjà les yeux, je suis clairement tout seul et parfois peu concentré désormais. Le public se fait rare et je me sens franchement tout seul; heureusement la gentillesse, la précision et la prévenance des bénévoles et jalonneurs me rappelle que cette course existe bien et me rappelle de bons souvenirs aussi. Je reconnais le parcours désormais, mais mon rythme descend en l'absence de stimulation, je gère la chaleur en cette sortie d'hiver qui me surprend tout de même. . Le balisage sur la fin disparaît intégralement, un randonneur m'informe qu'une femme a tout débalisé. Je ne cherche plus à comprendre et continue de mémoire et à vu car le parcours est désormais si blanc de soleil si dégagé que je peux garder le cap sur l'antenne au loin à une encablure de l'arrivée (super repère!). Mais je réalise que Nicolas est à mes trousses et en visible forme. C'est le coup d'éperon final! Tant pis il faut faire avec les crampes qui tétanisent mon mollet gauche et cette nausée qui ne redescend plus, je trace, je lutte pour conserver ma cinquième place, il n'est vraiment pas loin. J'avale la piste bien raide qui termine cette épopée, c'est un beau final! Mes enfants crient à mon passage allongés dans l'herbe ça c'est toujours le meilleur, aucune lassitude! Je m'assois sur une chaise l'acide lactique remonte partout et je suis en piteux état mais heureux d'avoir posé ma pierre sur ce bel édifice en parcourant ce chemin tellement inspiré qui viens de voir le jour dans une des plus belle partie de ce massif si sauvage que j'adore.

 

Voilà à quoi je médite allongé dans l'herbe à l'ombre de cette chapelle oubliée décorée par Cocteau. Merci du fond du cÅ“ur à tous ceux qui rendent leurs lettres de noblesses à ces chemins oubliés, et qui ont le courage de croire aux rêves d'Hermès et de faire en sorte que tout le monde puisse les découvrir! 

 

Thibault Gueyffier

Olivier SAVOY ,
Mon compte rendu du Trail D’HERMES à FREJUS 53 KM 2400 DE D+ 

Deuxième course de la saison, il faut allonger un peu la distance dans le but de savoir comment ma jambe réagie après 1,5 sans courses.

 

Un petit peu de soleil dans le sud en cette fin d’hiver c’est pas mal. Donc me voilà parti pour ce trail dans le massif de l’ESTEREL.

 

Départ donné ce dimanche à 8h sous un temps printanier. Ne connaissant personne je décide de partir à mon rythme et surprise je me retrouve en tête avec un autre coureur, nous allons faire un bout de chemin ensemble jusqu’au moment où nous nous perdons.

Nous nous retrouvons donc un groupe de 10 coureurs à chercher notre chemin. Heureusement le jardinage ne durera pas très longtemps.

 

Un peu énervé je décide d’accélérer le rythme. Nous nous retrouvons de nouveau en tête avec Cyril Martel. Nous refaisons un bout de route ensemble, mais vers 3h de course je commence à baisser de rythme. Cela je le pressentais du fait du manque de compétition.

 

Je finis donc les 2 dernières heures dans le dur et en plus le soleil du sud me tape sur le coin du béret. Je finis donc 2ème à 8 min de la gagne.  

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